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Centre de la Mort: Le Centre de la Mort, #1
Centre de la Mort: Le Centre de la Mort, #1
Centre de la Mort: Le Centre de la Mort, #1
Ebook299 pages4 hours

Centre de la Mort: Le Centre de la Mort, #1

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Centre de la Mort

Tous les kamikazes ne sont pas religieux!

Une violente bombe explose dans un centre commercial huppé de Bagdad, tuant et mutilant des dizaines de personnes. En peu de temps, une espèce impitoyable de kamikazes à la bombe rend perplexe sept départements de police à travers le monde. Un régime de terreur s’abat, ne semblant être lié ni à la religion, ni à des problèmes d’ordre politique.

Les hackers du gouvernement chinois et les SAS britanniques sont appelés à l’aide. Trouveront-ils la raison de ces explosions gratuites avant que les citoyens ne soient effrayés ?

LanguageFrançais
Release dateJun 30, 2022
ISBN9781071534472
Centre de la Mort: Le Centre de la Mort, #1

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    Centre de la Mort - Owen Jones

    Centre de la Mort

    Owen Jones

    ––––––––

    Traduit par Laure Goutorbe 

    Centre de la Mort

    Écrit Par Owen Jones

    Copyright © 2022 Owen Jones

    Tous droits réservés

    Distribué par Babelcube, Inc.

    www.babelcube.com

    Traduit par Laure Goutorbe

    Dessin de couverture © 2022 Owen Jones

    Babelcube Books et Babelcube sont des marques déposées de Babelcube Inc.

    Centre de la Mort

    Tous les kamikazes ne sont pas religieux!

    par

    Owen Jones

    Traduit par

    Laure Goutorbe

    Published by

    Megan Publishing Services

    Copyright © Owen Jones 2020-2022

    Deuxième édition

    http://meganthemisconception.com

    ––––––––

    Contenu

    1  Shéhérazade, Bagdad

    2- Birmingham, Alabama

    3- Peckham, Londres

    4- La première attaque de Genaro

    5- L’intérim

    6- L’attaque du train, Essen

    7- Marseille

    8- Le réseau

    9- Sláinte, Belfast

    10 - L’héritage de Peter

    11- Thaïlande

    12- L’amoureux éconduit, New York

    13 – Les enquêtes de police

    14 – Attaque terroriste, Londres

    15- The Tall Man, Los Boliches

    16- Crazy Dave, St-David’s

    17- Le Master Mariner, Barry

    18- Épilogue

    À PROPOS DE L'AUTEUR

    1 – Shéhérazade, Bagdad

    Tony était terrifié, mais il savait que c’était son unique option. Il savait aussi que, dans quelques minutes, des centaines de personnes seraient encore plus terrifiées que lui.

    Tout était planifié à la seconde près. De là où il se trouvait, il pouvait même voir la grosse horloge du mur vers lequel il devait se diriger. En attendant le « tac » de celle-ci, il inspira profondément pour se calmer. Il ne faisait pas particulièrement chaud mais il transpirait énormément. Il sortit un mouchoir de la poche intérieure de sa veste et s’arrêta devant un miroir pour s’essuyer le visage.

    Il se calmait peu à peu, le Valium faisait effet. Il ne pensait pas que ce serait aussi facile. Il lui restait une centaine de mètres à parcourir et quinze minutes pour le faire. Il traîna, regardant les vêtements en chemin et se dit que, bientôt, rien de tout cela n’aurait plus d’importance. Il se demanda même si ça avait dû en avoir un jour. Tee-shirts, pantalons, costumes, parfums pour homme ... il effleura certains vêtements comme on le fait pour une fleur. Il prit l’escalator qui menait aux vêtements pour femmes et longea les allées menant au rayon bijouterie. Il connaissait le chemin par cœur pour l’avoir emprunté des dizaines de fois.

    Il lui restait deux minutes. Son rythme cardiaque s’accéléra. « Attends encore quelques secondes, ne t’approche pas trop des vitrines, » lui avait-on dit. En fait, il ne devait pas dépasser une certaine limite. Maintenant, il ne lui restait qu’un mètre à franchir. Il se tint à l’endroit indiqué, à l’intersection de deux allées et fit mine de s’intéresser à une publicité.

    Quinze secondes ... il regarda autour de lui, l’œil profondément triste.

    Dix secondes ... il croisa le regard d’une vendeuse. Celle-ci commença à marcher dans sa direction. Il essaya de s’en débarrasser.

    Cinq secondes ... elle s’adressa à lui. Il ne l’écoutait pas.

    Quatre ... trois ... deux ... un ...

    Zéro.

    Boum !

    Elle ne l’entendit jamais s’excuser, mais de toute façon, ni elle, ni Tony n’existaient plus dans ce monde.

    Après l’explosion assourdissante, le silence fut complet pendant plusieurs secondes. Puis des hurlements retentirent. Les gens criaient, pleuraient et ceux qui le pouvaient encore courraient pour leur vie. Il y avait des corps et des membres éparpillés un peu partout. De la fumée s’échappait de différents feux.

    Partout ce n’était que fumée, hurlements, relents de peur et de Semtex. Des morceaux de Tony et de la jolie vendeuse recouvraient le plafond, les vêtements ainsi que les clients. L’alarme du centre commercial retentit et les systèmes anti-incendie se mirent rapidement en route.

    Des hommes vêtus de noir sortirent en trombe des escaliers de secours. Ils n’étaient pas là pour aider les blessés, mais pour se servir. Ils ne portaient pas de trousses de secours, mais des armes, bien qu’il n’y ait aucune forme de résistance.

    Le jour suivant, les journaux faisaient état d’au moins trente morts et cent cinquante blessés dans l’attentat suicide à la bombe survenu dans un grand centre commercial de Bagdad.

    On ne lisait rien de plus dans les journaux, on ne disait rien de plus à la télévision. Mais le monde des assurances et les principales agences mondiales de renseignements étaient en effervescence suite au vol de bijoux qui avait eu lieu dans le centre commercial.

    Dix millions et demi de dollars de bijoux avaient été dérobés dans le chaos qui avait suivi l’explosion, et il n’y avait aucun respect. On parlait de Tony sur CCTV, mais il était mort. On avait aussi vu l’action se dérouler mais les caméras s’étaient éteintes juste après. Les pertes avaient été mises sur le compte de pilleurs parmi lesquels se trouvaient sans doute « des membres de la sécurité ainsi que des techniciens de surface », et on s’en était arrêté là.

    Il était déjà arrivé que des agents de sécurité ou des techniciens de surface volent des articles de valeur trouvés en travaillant. Il s’agissait d’avantages en nature. Personne ne se demandait vraiment si la Western, grande compagnie d’assurance, était escroquée, ni même s’il y avait une clause incluant des cas de guerre ou de terrorisme. De toute façon, d’autres riches paieraient la note et cela ne présentait aucune importance non plus pour un agent de police qui faisait sa ronde.

    La sympathie étaient entièrement réservée aux morts, aux estropiés, ainsi qu’à leurs proches mais pas aux propriétaires des magasins.

    Les deux choses les plus significatives au sujet de l’attentat suicide du magasin de Shéhérazade étaient la misère qu’il avait causée aux habitants, ainsi que les heures supplémentaires que ceux-ci consacreraient au nettoyage et à sa sécurisation pour une réouverture rapide.

    Les dégâts causés aux clients et au personnel étaient atroces, mais les dégâts causés au bâtiment lui-même avaient été négligeables. Les murs de la bijouterie avaient récemment été recouverts de dalles de marbre. Celles-ci avaient résisté à l’explosion de la bombe, dont le seul but était de tuer et de mutiler, non pas de causer des dommages aux structures.

    Les balles de 0.6 millimètre de diamètre qui avaient entouré les explosifs avaient été assez puissantes pour déchiqueter les clients et pulvériser les vitrines de verre trempé mais n’avaient pas causé de dommages aux murs ou aux plafonds. Cependant, peu de gens étaient au courant de cela, pas même Tony.

    L’enquête qui suivit l’explosion commença l’après-midi même, dès que les membres de la sécurité du centre commercial avaient donné les enregistrements de leur caméra vidéo à la police. Ainsi la traque des responsables pouvait commencer.

    Les caméras de surveillance étaient installées bien en vue sur des globes scintillants pendus aux plafonds. Six caméras sur chaque globe situé à différents endroits du centre commercial, couvrant ainsi le moindre espace. Toutes les caméras n’enregistraient pas en permanence, mais chacune filmait dix secondes avant que la caméra suivant prenne le relais. Les globes avaient été installés et la rotation mise en place pour que la totalité du magasin soit sous totale surveillance sous des angles et points focaux différents.

    Les officiers de la police fédérale visionnèrent l’enregistrement au moment de la détonation afin d’obtenir une image du kamikaze. Puis, ils cherchèrent le moment de son entrée dans le centre commercial. Il était ensuite assez simple de suivre ses mouvements. Avec du recul, chaque officier reconnut, qu’il était facile de voir qu’il cachait quelque chose grâce à son comportement, ou à ses vêtements. Il n’avait vraiment pas l’air « rembourré ».

    Six officiers regardèrent les images sur un grand écran ainsi que sur un petit. Le grand écran donnait des images pixellisées mais chaque vue pouvait être corrigée par un logiciel prévu à cet effet.

    Ils regardèrent Tony, même s’ils ne connaissaient pas son nom. Les vingt minutes pendant lesquelles il était dans le magasin passèrent d’abord à vitesse normale, puis au ralenti.

    Plusieurs fois.

    Ils passèrent la nuit à visionner les images, encore et encore, pendant que les experts scientifiques et autres officiers de la police et de l’armée inspectaient la scène de crime.

    À l’aube, quatorze heures plus tard, ils durent arrêter et rentrer chez eux, à contrecœur, pour se reposer. L’équipe de nuit prit le relai, en heures supplémentaires, jusqu’à ce que l’équipe de jour revienne cinq heures plus tard. Ils regardèrent les images, encore et encore, prirent des notes qu’ils partageraient avec leurs collègues.

    Les deux équipes s’accordaient sur un point : il était évident que le kamikaze était nerveux. Le chef de nuit écrivit un mémo pour inclure des portions de ce film dans une vidéo d’entraînement basée sur la manière de repérer des personnes agissant de manière suspecte. Celle-ci était destinée aux équipes de sécurité des centres commerciaux. Cependant, pour le reste, ils séchaient.

    Lorsque les membres de l’équipe de jour reprirent la main, ils s’assirent autour d’un café et regardèrent à nouveau la vidéo au ralenti.

    « Chef ! Arrêtez-vous là ! Rembobinez quelques secondes s’il vous plaît. Maintenant, avancez image par image et soyez prêt à mettre sur pause quand je le dirai, dit une jeune officier de la police fédérale. Je crois avoir vu quelque chose ... Là ! Vous voyez ? Le criminel vient de s’essuyer le sourcil et regardez ! Il y a une tâche marron sur son mouchoir ! Soit il y avait beaucoup de poussières, soit ... je pense que notre homme porte du maquillage, du maquillage de cinéma. Nous, enfin j’ai supposé qu’il venait du Moyen Orient mais je n’en suis plus sûre. Regardez, son front est plus clair maintenant ... il est disparate. Revenez en arrière et relisez la vidéo s’il vous plaît chef. Vous voyez ce dont je parle ?

    « Pourrait-il être Européen ? »

    Ils visionnèrent encore et encore ces images.

    « Suzette, vous venez de pointer quelque chose ! dit l’officier en charge de l’affaire, le Capitaine de la police fédérale Ali Allawi. Qu’en pensez-vous vous autres ? »

    La plupart acquiescèrent, certains à contrecœur.

    « Dons, notre poseur de bombe kamikaze pourrait ne pas être arabe ou d’un pays proche. J’ai remarqué qu’il n’avait pas crié ‘Allahu Akbar !’ au moment de la détonation.

    -  Pouvez-vous zoomer sur son visage ? »

    L’experte en informatique tripota quelques boutons, bougea quelques curseurs virtuels afin d’améliorer l’image au maximum.

    « Chef !

    - Mettez l’image sur les deux écrans et imprimez une douzaine de copies haute résolution. »

    Les officiers inspectèrent les écrans ainsi que les sorties papier dans leurs détails.

    « Pouvez-vous retoucher l’image, lieutenant ? Essayez d’enlever ces épais sourcils ... la moustache, éclaircissez la couleur de peau, surtout au niveau des yeux. Comme ça, un peu plus clair. Europe du Nord. Oui ...

    - Bien, maintenant, changez la couleur des cheveux, marron au lieu de noir. Comme ça. Il pourrait être Européen ou un descendant d’Européen, mais c’est une supposition ... rien qu’une supposition. Les experts scientifiques ont-ils trouvé des morceaux de lui pour trouver son ADN et l’identifier ?

    - Non, chef, pas encore. En tout cas, pas que je sache. Le souffle de l’explosion a arraché les caméras les plus proches et son flash a surexposé les images des autres caméras proches du lieu. Nous ne savons pas où a été projeté son corps, ou ce qu’il en restait, chef.

    - Ok ! Appelez les experts de scènes de crime et vérifiez.

    - Tout de suite Commandant. Lorsque j’ai appelé, il y a quinze minutes, ils m’ont dit que c’était un sacré carnage et que chaque prélèvement pouvait appartenir à n’importe qui se trouvant à moins de vingt mètres du kamikaze. Ils ont ajouté qu’il était difficile, voire impossible de vérifier des correspondances ADN sur les prélèvements effectués sur les murs et les plafonds à cause des dégâts causés par la fumée. La pollution, commandant.

    - Très bien, lieutenant. Restez en contact avec eux et faites-moi savoir s’ils ont du nouveau, de jour comme de nuit, au travail ou non, compris ?

    - Oui, Commandant.

    - Avec le reste de l’équipe, nous allons travailler sur l’hypothèse que le kamikaze était un Européen ou un Américain blanc. Je vais l’inscrire sur notre carnet de bord, mais pour le moment, ça ne reste que spéculation, compris ? Cela n’exclut pas, et j’insiste, cela n’exclut vraiment pas qu’il s’agisse d’un terroriste arabe ayant commis cette atrocité pour des raisons politiques ou religieuses.

    Qui sait ce qu’il se passe dans la tête de quelqu’un qui est sur le point de rencontrer Allah et d’emmener des innocents avec lui ? Peut-être qu’il a simplement oublié de crier Allahu Akbar. Peut-être qu’il n’avait pas besoin de se laver le visage ce matin au vu des circonstances. N’écartons aucune possibilité. Je dis simplement que le reste de l’équipe va suivre la piste de Suzanne, à savoir le fait qu’il puisse être européen, ou américain, du moins caucasien et voir où cela nous mène. Il n’y a absolument aucune preuve historique relative à un kamikaze caucasien.

    Les blancs provoquent des explosions oui, c’est vrai, et font sauter d’autres personnes, mais ils ne se tuent pas en le faisant, du moins pas volontairement.

    Notre homme est en mission et sait qu’il va mourir. S’il est caucasien, alors nous avons à faire à une nouvelle sorte de kamikaze. Une que personne n’a jamais rencontrée jusque-là.

    Question : combien de caucasiens étaient présents sur le lieu du crime au moment de l’explosion ? Que quelqu’un trouve la réponse.

    Voyons combien de dents non réclamées nous pouvons trouver, pareil pour les os. Faites rechercher des correspondances ADN sur tous. Voyons si nous trouvons des morceaux de type caucasien non réclamés.

    - Les scientifiques ne seront pas contents, chef. Ça leur prendra des semaines, voire des mois.

    - On s’en fout de ce qu’ils pensent. On n’y peut rien, nous sommes peut-être en présence de quelque chose de nouveau. Une nouvelle organisation terroriste ou un nouveau groupe dissident. Bien que, si cela était vrai, je me demande pourquoi un caucasien se ferait exploser dans un centre commercial iraquien.

    - Ça n’a pas de sens ! Les chrétiens ne font pas ça juste pour prouver quelque chose.

    - Personne n’a revendiqué cet attentat ?

    - Pas encore, Commandant. Rien de la part des groupes habituels.

    - Avez-vous joint nos sources et posé la question ?

    - C’est en cours au moment où l’on parle, Commandant, et chaque officier interroge ses indics également, mais rien non plus ... du moins pour le moment.

    Les hommes en noir achevèrent de briser les vitrines des bijoux, dont la plupart, endommagées par l’explosion, n’auraient même pas résisté à un simple coup de pied. Ils détruisirent les autres à coups de feu. Les huit combattants raflèrent tout ce qu’ils pouvaient durant les huit minutes qu’ils s’étaient accordés.

    Un des leurs, posté sur le pallier de l’escalier, lançait à intervalles irréguliers des grenades aveuglantes en bas de la cage d’escalier afin de dissuader les gens de monter ou descendre. Les ascenseurs et les escaliers mécaniques étaient hors service.

    Ils n’avaient pas eu à blesser d’autres personnes, mais ils étaient préparés à le faire, si cela s’avérait nécessaire. Puisqu’ils n’étaient qu’au deuxième étage, ce n’était pas un problème de passer par l’une des larges fenêtres pour descendre en rappel jusqu’aux grands camions à toits ouverts qui attendaient en bas de l’allée.

    Les camions étaient garés dans des directions opposées afin qu’il y ait moins de risques d’être tous les deux appréhendés. Cependant, ils étaient lourdement armés et équipés de lance-roquettes. Ils s’enfuirent sans encombre et sans incidents. Peu après avoir quitté Shéhérazade, ils changèrent de véhicules pour des fourgons commerciaux quelconques aux moteurs trafiqués.

    Tous les attaquants, excepté Tony, étaient en sécurité dans leur cachette, la villa de leur patron, dans l’heure qui suivit l’atrocité.

    « Alors Mustapha, tout s’est déroulé selon le plan ?

    - Oui, monsieur. Nous avons la marchandise, sans avoir rencontrés de conflits d’aucune sorte ou subi de pertes de notre côté.

    - Votre plan a fonctionné comme sur des roulettes, monsieur.

    - Oui, il était infaillible car il était simple. J’ai tout vu jusqu’à l’explosion grâce à la caméra de notre homme, sur cet écran. Puis, j’ai regardé toute l’opération grâce à l’enregistrement relayé par ta caméra. J’ai tout vu. Plus que vous n’en avez-vu. Ceci-dit, les séquences provenant de votre caméra étaient un peu brouillées. Peut-être à cause de la rapidité avec laquelle vous avez opéré, j’imagine. »

    Mustapha ne voulait pas contredire son puissant patron donc il laissa courir.

    « Probablement, monsieur, » dit-il en pensant que c’était la cause la moins probable des interférences mais ne sachant pas avec certitude à quoi cela pouvait être dû. À moins que cela ait été lié au court-circuit électrique des caméras de surveillance, comme il le suspectait.

    « Vous et votre équipe avez bien travaillé, Mustapha, et je ne l’oublierai pas. Veuillez transmettre ma satisfaction à vos hommes et soyez sûr que j’ai donné des ordres pour la célébration habituelle qui suit une mission réussie. Vous l’avez tous bien mérité.

    -  Merci, monsieur, je leur dirai.

    -  C’est tout pour le moment, Mustapha, reposez-vous et profitez de la vie.

    -  Oui, monsieur. » Mustapha salua son patron et quitta la pièce.

    Une fois parti, « Le Patron » sortit son téléphone et entra une série de chiffres.

    « Notre équipe a gagné. Espérons qu’elle gagne la ligue également.

    - Bien, c’est également ce que je souhaite. Quand aura lieu la prochaine partie ?

    - Je ne suis pas encore certain de la date, mais dans quelques semaines, je pense. Ce sera un match à l’extérieur. Peut-être aux alentours de chez vous. Seriez-vous en mesure de nous héberger si nous venons ?

    - Je pense pouvoir arranger ça. Envoyez-moi les détails sur la date et le nombre de personnes qui viendront et tout sera prêt.

    - Bien. Je suppose que vous donnerez la bonne nouvelle à nos amis ?

    - Bien entendu. Tout le monde aime être le porteur de bonnes nouvelles. J’espère vous voir bientôt.

    - Cela arrivera, j’en suis sûr, je l’espère aussi. Au revoir, maintenant. »

    « Allo oui ? Êtes-vous satisfait du résultat, monsieur ?

    - Oui, tout s’est déroulé comme prévu. Je suis extrêmement satisfait de vos services.

    - Bien, je suis heureux de l’entendre. Donc, je peux m’attendre à ce que vous remplissiez vos obligations bientôt ?

    - Oui, tout a déjà été arrangé. Votre compagnie recevra une livraison de la mienne d’ici trente minutes. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à me contacter dans l’heure et je règlerai cela immédiatement.

    Le service sera-t-il à nouveau disponible ?

    - Oui, bien sûr.

    - De la même manière ?

    - Je ne peux rien garantir sans plus de détails de votre part ainsi que la pleine réalisation de notre dernier contrat, naturellement.

    - Bien sûr, je comprends. Eh bien, je suis plus que satisfait de vos services. Tout a été arrangé, attendez un autre ordre de notre part d’ici peu.

    - Tout sera fait selon vos désirs. Je suis heureux que vous soyez satisfait de nos services. »

    Puis la ligne coupa et il contacta immédiatement sa secrétaire pour s’assurer que le virement depuis la Suisse avait bien été fait.

    Il ne voulait aucune bourde avec ce fournisseur.

    Une banque suisse opéra, silencieusement, un mouvement d’un million cinq cent mille dollars d’un côté et de cinq cent mille dollars de l’autre.

    « Encore une opération rondement menée, Bob.

    - Oui, monsieur, il semblerait.

    - Il n’y a aucune raison de continuer à m’appeler monsieur, Bob. Ces jours sont loin derrière nous maintenant. Et je t’ai demandé, à plusieurs reprises, de m’appeler Gareg.

    - Oui monsieur, c’est vrai. Désolé, mais les vieilles habitudes ont la dent dure. Pardon, monsieur Gareg.

    - Doux Jésus, Bob ! Monsieur Gareg, c’est encore pire, dit-il en plaisantant.

    - Oui... euh... Gareg. Je m’y habituerai bien un jour, j’imagine.

    - Je l’espère. Essaye de te détendre un peu, nous ne sommes plus à l’armée, et depuis bien longtemps. Cinq ans en ce qui te concerne, dix ans de mon côté, c’est bien ça ?

    - Oui, mon... euh, Gareg. J’ai quitté l’armée il y a quatre ans et  je vous serai toujours reconnaissant de m’avoir trouvé et embauché. J’étais tellement inquiet de finir au rebut comme beaucoup d’anciens soldats.

    - Eh bien, je n’allais pas laisser une chose pareille se produire. Pas après tout ce que nous avons traversé ensemble, n’est-ce pas ?

    - Monsieur, enfin je veux dire... euh... Gareg. Vous avez changé ma vie et il n’y a rien à redire à cela. Moi et madame étions inquiets sur ce que j’allais bien pouvoir faire une fois parti de l’armée, et me voilà, gagnant trois fois plus avec vous qu’avant. Et je touche toujours ma pension. J’aurai souhaité que ma pauvre Jenny soit là pour voir les bénéficiaires. Je vous suis redevable, je le serai toujours.

    - Assez avec tout ça, maintenant. Ouvrons une bouteille de scotch pour fêter une nouvelle mission réussie à moins que tu préfères aller en ville et siffler quelques pintes ?

    - Comme vous voulez, les deux me vont.

    - Ok, changeons-nous et allons en ville. Voir qui y est. Nous pourrons toujours rentrer si c’est trop calme.

    - Vous avez raison. Je vais chercher la voiture. La Mercedes ou la Bentley ?

    - Oh la Bentley pour ce soir. Si nous buvons trop, tu sais à quel point cela impressionnera la police. Nous pourrons aussi être chanceux, qui sait ? »

    Au moment où ils quittaient la ferme, pleins d’entrain, un docteur de Birmingham, en Alabama, essayait de les joindre, mais ils étaient à nouveau en mission et s’en fichaient.

    Ils le faisaient toujours. Dans leur travail, il n’y avait aucune compétition et les clients revenaient toujours vers eux. Les retours sur investissement étaient aussi élevés que les idées que l’on s’en faisait.

    L’argent qui avait changé de mains avait été versé. Tout comme la compensation aux victimes de l’explosion et les heures supplémentaires à la police, aux ouvriers et aux équipes hospitalières.

    Beaucoup de personnes avaient été endeuillées mais des capitaux avaient été largement injectés dans les micro-économies de plusieurs communautés locales, à la fois dans la zone

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