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Tant qu'il le faudra tome 1 sur 3
EAN : 9782369748816
296 pages
Akata (12/11/2020)
4.02/5   104 notes
Résumé :
Prudence est une jeune lesbienne dans le placard qui découvre la vie parisienne... David est un étudiant gay dont la vie tourne presque exclusivement autour de son engagement associatif et de son meilleur ami... Jade, militante féministe et anti-validisme, essaie de faire entendre sa voix sur les réseaux sociaux... Ina, déjà dans la vie active, doit jongler entre son travail, ses deux associations et ses activités d'autrice Wattpad... Ensemble et aux côtés de leurs ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Comme je suis Cordélia depuis plusieurs années sur sa chaîne YouTube et ses réseaux sociaux, je me suis empressée d'acheter et de lire son livre. Il m'a tout particulièrement intéressée parce qu'il aborde les thématiques LGBTQI+.

En effet, l'histoire se situe au sein d'une association parisienne, HoMag, qui publie une revue LGBT+. Nous allons ainsi découvrir le quotidien des personnes qui tiennent le magazine, qui font toutes parties de la communauté LGBTQI+. Ainsi, les protagonistes sont très diversifiés et il y a des personnages trans, gay, bi, lesbienne, pan ou non-binaire. C'était très agréable de lire une histoire où tant de profils étaient représentés, et l'auteur y a également inclus des personnes racisées ou handicapées.

À travers ce roman choral, nous découvrons la vie parisienne de ces personnes LGBTQI+ qui participent à l'élaboration du magazine. Leurs centres d'intérêts et leurs personnalités sont très différentes, ce qui conduit à certains conflits, d'autant plus lorsque certains protagonistes ne remettent pas en question leurs propres privilèges.

Bien que je n'ai pas trouvé le style d'écriture particulièrement réjouissant, j'ai aimé cette lecture, notamment grâce à la diversité proposée par Cordélia. de plus que j'ai beaucoup aimé Jade ou encore Ina, mes personnages préférées. J'ai hâte de de lire le prochain tome !
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Je remercie les Éditions Akata pour l'envoi, via net galley, du roman : Tant qu'il le faudra, tome 1 de Cordélia.
Nous suivons de jeunes adultes dans leur vie parisienne.
Prudence est une jeune lesbienne dans le placard qui découvre la vie parisienne...
David est un étudiant gay dont la vie tourne presque exclusivement autour de son engagement associatif et de son meilleur ami...
Jade, militante féministe et anti-validisme, essaie de faire entendre sa voix sur les réseaux sociaux...
Ina, déjà dans la vie active, doit jongler entre son travail, ses deux associations et ses activités d'autrice Wattpad...
Nous suivons ces jeunes, de personnalité différentes, qui essaient tant bien que mal de s'entendre, pour publier HoMag, une revue LGBT+.
Tant qu'il le faudra est un roman dont la cible est les jeunes adultes, et je dois vous avouer que j'ai parfois été un peu paumée car je ne suis plus la cible et j'ai ressenti le décalage.
Il y a de nombreux personnages et il est important de bien suivre. Ils sont tous différents ce qui est intéressant car du coup, le lecteur pourra s'identifier à l'un d'eux. Je n'ai pas réussi à m'identifier à l'un d'eux car je n'ai pas leur âge, je ne fais pas partie de la communauté LGBT et je me suis souvent sentie... un peu vieille lol
Il a parfois fallut que je cherche certains thèmes sur google, par exemple ce qu'était un pansexuel. Je connaissais de nom, mais je ne me souvenais plus de ce que ça signifiait exactement. Et j'ai du chercher certains termes à plusieurs reprises, ça a un peu coupé ma lecture.
Tant qu'il le faudra est un roman intéressant car il permet de parler de la communauté LGBT sans en faire trop. Il n'y a pas de clichés, Cordélia essaye de les éviter.
Mais il y a beaucoup de personnalités et j'ai eu l'impression que l'autrice voulait parler de beaucoup de choses, comme s'il fallait mettre toutes les formes d'amour existantes dans ce roman, ainsi que beaucoup de thèmes. En effet, elle parle par exemple de l'homophobie, de la transphobie, du racisme, du handicap, du féminisme, du coming-out, du polyamour... Et à un moment, à trop aborder de thèmes différents, elle m'a perdue.
Je ne regrette pas d'avoir lu ce premier tome toutefois je n'éprouve pas l'envie de lire la suite quand elle sera publié.
Malgré un avis mitigé, je vous recommande Tant qu'il le faudra car il est évident qu'il peut plaire à de nombreux jeunes adultes. Et il a le mérite de mettre à l'honneur la communauté LGBT, dans un genre autre qu'une romance pure et dure, cela reste sympathique et à découvrir pour la cible.
Ma note : trois étoiles.
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En premier lieu, je dois remercier Netgalley et les éditions Akata de m'avoir permis de découvrir Tant qu'il le faudra ! Il s'agit d'un titre dont j'attends la sortie depuis des mois. Je suis ce que fait l'autrice sur les réseaux, j'étais donc très intéressée de découvrir son travail. Autant dire que je suis loin d'être déçue de ma découverte !

Avant de s'intéresser au récit, il est important de souligner qu'il y a une page dédiée aux contents warning. Cordélia précise tous les sujets qui pourraient déranger le-a lecteur-ice pendant la lecture, ainsi que les chapitres où ils apparaissent. C'est extrêmement important pour les lecteur-ice-s et c'est quelque chose qui devrait être présent dans tous les livres publiés. En tant que lectrice, j'ai pu me préparer psychologiquement avant la lecture de certaines scènes, ce qui a rendu ma lecture nettement plus appréciable que si j'avais lu ces scènes sans être avertie. Je remercie l'autrice et la maison d'édition pour cette initiative ! J'espère sincèrement que d'autres suivront le pas.

Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, on fait la rencontre de Prudence, étudiante en Lettres, lesbienne, qui vient d'arriver à Paris pour ses études et qui se rapproche d'un journal associatif LGBTQIA+ nommé HoMag et qui va finir par intégrer l'équipe de ce fameux journal. Le-a lecteur-ice découvre les membres de l'équipe et le travail qu'ils font sur le magazine à travers les yeux de Prudence. C'est un excellent moyen pour permettre au lecteur-ice de s'y retrouver et de s'impliquer dans le récit. La plume de Cordélia se révèle très agréable, tant et si bien qu'on se plonge dans l'histoire avec une facilité déconcertante. Je n'ai pas eu de problème pour me retrouver entre tous ces personnages, Cordélia se débrouille très bien pour que le-a lecteur-ice ne se sente pas perdu(e) (et si jamais il y a un doute, il suffit de se référer au répertoire qu'il y a en fin de l'ouvrage avec tous les personnages et leurs fiches associées, c'est tellement pratique !). C'est peut-être aussi parce que j'ai appris à connaître les personnages avant même ma lecture, mais j'ai trouvé que c'était très bien fait. L'alternance de points de vue constitue une des plus grandes richesses du récit. On suit quatre personnages principalement, ce qui fait que chaque lecteur-ice peut apprécier au moins un personnage selon ses goûts. Tous les personnages ont leur propre vécu, leurs identités, leurs problèmes, si bien qu'on peut tous s'y retrouver et s'identifier à eux. J'ai beaucoup apprécié le fait que Cordélia présente des profils aussi différents, dont certains ne sont pas spécialement sympathiques. L'important ici ne réside pas dans l'action ou dans l'intrigue, le récit se concentre sur le quotidien de personnes qui évoluent dans un milieu associatif LGBT. Pour autant, l'histoire s'avère ennuyante à aucun moment. Cordélia parvient à rendre ses personnages crédibles, intéressants et vivants, ce qui fait que le-a lecteur-ice a envie de savoir ce qui va leur arriver. L'autrice parsème son récit de petits détails anodins qui enrichissent considérablement le récit, les personnages, ce qui bénéficie énormément à la lecture (je crois que c'est la première fois que je lis un récit où il est fait mention d'un personnage féminin qui doit changer sa protection menstruelle, cela peut paraître bénin, mais c'est important et ça aide à s'identifier aux personnages). L'histoire se concentre donc sur les personnages et sur les relations qu'ils tissent entre eux. J'ai énormément aimé le fait qu'il y ait beaucoup de bienveillance et de respect dans les scènes romantiques. Dans une scène en particulier, l'un-e demande les préférences de l'autre, où iel souhaite être caressé-e ou non. C'est si rare de voir ça dans un livre young adult … Je suis heureuse que des jeunes lecteur-ice-s puissent lire ce genre de scènes afin que ces comportements soient normalisés. J'ai également aimé que l'autrice évoque les comportements et réflexions problématiques que peuvent avoir certains personnages appartenant à des minorités envers d'autres personnes appartenant à des minorités différentes. C'est une réalité dont il faut avoir conscience et c'est appréciable que ce soit montré dans le quotidien des personnages.

Plus encore, Cordélia aborde d'autres éléments que j'ai jamais retrouvés en young adult (booktube, forum rpg) et j'étais plus que ravie de les découvrir au fil de ma lecture. En plus de cela, elle évoque de nombreux événements réels qui se sont déroulés durant l'année où se déroule le roman (la marche pour Adama Traoré, la marche bisexuelle, Existrans, …). Si certains de ces événements sont connus des lecteurs, voir ces derniers à travers les yeux des différents protagonistes permet d'avoir une approche différente et d'en apprendre davantage sur certains (à titre personnel, je ne connaissais pas Existrans, ça m'a permis de me renseigner).

Au cours de tous les événements qui sont évoqués dans le récit, Cordélia aborde une multitude de sujets qui sont encore trop peu traités. Grâce au personnage de David, on s'intéresse aux difficultés d'intégration que rencontrent les fils et filles de personnes racisées et de l'importance d'avoir des modèles qui nous ressemblent. le point de vue de Jade nous sensibilise aux problématiques liées au handicap, on a un aperçu par le biais d'Ina ce que c'est de vivre en tant que personne racisée en France et des faux-alliés blancs qui n'aident pas. L'autrice souligne l'importance d'avoir des espaces safes, surtout pour les personnes racisées, notamment à travers le personnage d'Ina, jeune femme noire et lesbienne, qui n'a pas la même vie qu'une femme blanche lesbienne. On parle également de la publication dans le monde littéraire, du manque de personnes racisées dans l'édition et des impacts sur le secteur, des difficultés auxquelles fait face Ina en tant qu'autrice noire et lesbienne, du peu d'opportunités qu'elle a ainsi que le manque de reconnaissance des femmes dans l'édition SFFF (encore plus marqué quand il s'agit d'autrices racisées) mais pas seulement. On dénonce aussi le fait que les auteur-ice-s racisé-e-s sont invisibles ou réduits à leurs traumatismes. Il est impossible de citer tous les sujets traités dans Tant qu'il le faudra, mais ils ont tous leur importance et sont bien traités. Je n'ai jamais lu un ouvrage qui traite d'autant de sujets et qui soit aussi riche. Toutes ces thématiques sont abordées au cours de discussions ou de réflexions de la part des protagonistes, ce qui rend la lecture très fluide. Certes, tous les sujets ne sont pas approfondis, mais je pense que ce sera davantage traité dans les prochains tomes.

Toujours est-il qu'il est important, voire essentiel, de publier des ouvrages comme Tant qu'il le faudra. En tant que lectrice, en tant qu'autrice en devenir, en tant que professionnelle du milieu, je suis plus qu'heureuse qu'un tel livre soit lu, encensé et découvert par le plus grand nombre. J'ai tout simplement adoré ma lecture, je poursuivrais l'aventure avec les prochains opus et je lirais les autres écrits de l'autrice avec grand plaisir. Je ne peux que vous encourager à découvrir le travail de l'autrice, elle est indéniablement l'un des jeunes auteur-ice-s francophones les plus intéressants à suivre.
Lien : https://le-blog-d-eleanara.b..
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Tant qu'il le faudra est une histoire initialement publiée sur le site WattPad. Mais voilà, lire des romans sur un écran d'ordinateur ou de téléphone, ça ne me plaît pas des masses. de fait, j'étais contente, l'été dernier, d'apprendre que ce roman de Cordélia allait être publié en livre papier par les éditions Akata. Surtout, j'étais curieuse de savoir ce qu'allait donner ce fameux récit dont j'avais déjà pas mal entendu parler.
Tant qu'il le faudra, c'est l'histoire de plusieurs jeunes qui ont l'âge d'être à la fac. Toustes font partie de la communauté LGBT+ et ont rejoint l'association HoMag, qui publie un magazine bimestriel sur des thématiques lesbiennes, gays, bi, trans… Chacune de ces personnes ayant intégré l'asso a ses raisons : que ce soit pour rencontrer des gens, pour s'occuper ou militer, s'engager, elles ont toutes des raisons qui leur sont propres. Nous suivons alors plusieurs personnages dans ce livre ; Tant qu'il le faudra est un roman choral. Cela peut parfois déplaire mais, pour ma part, j'aime beaucoup car cela nous permet de suivre des individus aux parcours variés, de découvrir différentes façons d'aborder les choses, etc. Ainsi nous avons par exemple Prudence qui, elle, découvre le monde associatif et rencontre pour la première fois un groupe de personnes avec qui elle peut être elle-même, assumer son homosexualité sans s'interroger sur les réactions des gens s'ils apprennent qu'elle est lesbienne. C'est d'ailleurs par elle que débute le roman et c'est donc par elle également que nous découvrons HoMag, avec les appréhensions qu'elle peut ressentir et que n'importe qui peut avoir lorsqu'il ou elle rejoint une association : ne connaître personne, réussir à intégrer un groupe, se faire une place au sein d'une équipe déjà formée, c'est rarement évident. Il y a aussi Jade qui débarque dans l'association ; pour le coup, c'est très compliqué pour elle car elle se déplace en fauteuil roulant, or les locaux sont dans un immeuble sans ascenseur, et pas au rez-de-chaussée, c'eût été trop simple ! Elle se retrouve à devoir prévenir bien en avance afin qu'un lieu plus accessible soit réservé, sinon elle doit participer aux réunions en visio. Si vous avez lu ce roman ou si vous avez déjà été dans une association, vous savez à quel point c'est sympa de se retrouver après les réunions autour d'un café ou d'un verre ! Mais si vous participez à distance, cela s'en retrouve fortement compromis, de même que les liens que vous pourriez tisser.
Je ne vais pas vous faire une liste exhaustive des personnages et des vécus de chacun mais, disons-le clairement, le casting est très varié : des hommes, des femmes, des personnes trans, lesbiennes, bisexuel·les, gays, des racisé·es, etc. J'avais une crainte à ce sujet : que ça en devienne un récit fourre-tout, « regardez comme il y a de la diversité dans mon roman ». Et à ce sujet, on ne peut pas dire le contraire, les personnages sont tous très différents les uns des autres, que ce soit par leur taille, leur corpulence, leur couleur de peau, leurs aptitudes, leurs intérêts… Pourtant, si cela peut nous paraître de prime abord un fourre-tout, il n'en est rien. Au contraire, cette richesse nous permet de nous retrouver un peu dans chacun des héros·ïnes de ce roman et, surtout, c'est réaliste. Quand j'étais à la fac, j'ai moi aussi rejoint une association LGBT+ et, ces personnes que l'on rencontre dans le roman de Cordélia, je les ai côtoyées, j'ai échangé avec elles, on a bu des verres ensemble… Et j'en fais partie, moi aussi. En vérité, cette diversité, elle est partout, on la trouve au quotidien, il n'y a pas besoin de chercher loin, il suffit de sortir de chez soi.
Mais revenons-en à ce premier tome de Tant qu'il le faudra : l'histoire était parlante pour moi ayant vécu ce genre de vie associative ; cette dernière est le fil conducteur du récit mais il nous permet surtout de découvrir des personnes et de nous attacher à elles. A noter que, même si ce n'est pas flagrant en lisant les premiers chapitres, on constate que la narration (à la première personne) change en fonction des personnages. Evidemment, avec autant de protagonistes, il est difficile de tous les apprécier de la même façon et, finalement, Prudence et Gwen m'ont à peine effleurée alors que Galahad a fini par me toucher ; j'ai également beaucoup aimé Jade et Ina.
Aussi, s'il y a des histoires d'amour, d'amitié, de militantisme…, il y a aussi de la violence avec des LGBTphobies, du racisme, du validisme, etc. A cette attention, l'autrice présente au début du roman ce que l'on peut trouver dans certains chapitres afin de prévenir les lecteurs et lectrices – une bonne attention car nous n'avons pas toustes les mêmes vécus ni les mêmes sensibilités.
En revanche, il est question de la galère que c'est de maquetter (faire la mise en page d') un magazine et de la pénibilité de la chose or, comme c'est mon métier, je ne peux pas être d'accord avec ça ! Mais bon, je ne suis nullement objective sur le sujet, et j'ai en vérité bien conscience que, lorsque l'on ne connaît pas bien les logiciels, même avec des gabarits, ça peut être long et pénible… Et il y a un autre point sur lequel j'ai tiqué : le RER C après 22h30 à Vitry ? Si seulement ! Mais ça n'existe plus depuis plusieurs années déjà, hélas. Voilà, c'était pour mes points « négatifs » (qui m'ont fait sourire, à dire vrai).

Je mentirais en disant que Tant qu'il le faudra est le roman de l'année, toutefois il est indéniable que j'ai passé un bon moment. Ce premier tome m'a plu, je me suis laissée prendre au jeu et j'ai désormais envie de découvrir la suite ; le récit s'arrête après les fêtes de fin d'année et j'ai déjà envie de retrouver ces héros et ces héroïnes pour les suivre alors que le printemps arrivera : qu'adviendra-t-il des couples, des amitiés ? Est-ce que certain·es arriveront à faire bouger les choses, à rendre le magazine plus militant ? Et un personnage central au récit et au sein de l'association ne risque-t-il pas le burn-out ? Que de questions, alors vivement la suite !
Lien : https://malecturotheque.word..
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Vous allez dire "mais dis donc ça fait un moment que ce livre a été lu", et vous avez raison, j'ai traîné pour le chroniquer. Et vous auriez également raison si vous pensez que ça n'est pas très bon signe de repousser une chronique.

J'étais parti optimiste et je suis globalement passé à côté de ce roman "jeune adulte" dans lequel je ne me suis pas projeté. L'histoire c'est celle d'une jeune femme parisienne qui entre dans une association LGBT+ parisienne et qui traverse les affres de la transition ado / adulte avec toute la complexité que la diversité peut apporter.

C'est difficile de chroniquer ce bouquin parce qu'il m'a laissé cette terrible impression d'être un monstre, d'être toujours dans le faux, qu'avoir une opinion c'était avoir un jugement contre des gens ou un groupe de gens, et que si n'était pas pour on était forcément contre. Et vraiment, je ne veux pas me faire lyncher par une bande de jeunes rageux sur internet.

Il y a pourtant de la mignonnerie et de la légèreté dans ces histoires de jeunes parisiens qui se prennent la tête pour des trucs qu'on jugerait, avec l'apanage des années, comme futiles. Même si parfois le livre fait un peu trop concentré de différences, comme s'il avait fallu donner de la lumière à TOUTES les diversités sexuelles, de genre, d'identité, de morphologie, de religion, d'ethnie, de validité, quitte faire un truc un peu trop fourre-tout. C'est sûrement très intéressant pour des ados ou des jeunes adultes en quête d'identité, mais je ne lirai pas les prochains tomes.

Tant qu'il le faudra (Tome 1) de Cordélia a paru le 7 janvier 2021 chez Akata. Service de presse numérique obtenu via NetGalley.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le monde de l'art n'est pas tendre avec les artistes noir•e•s et la littérature en fait partie. Nous sommes complètement invisibles ou réduit à nos traumatismes, à l'histoire de l'esclavage ou aux violences policières aux États-Unis. Quand on demande à quelqu'un de citer dix écrivain•e•s noir•e•s, il n'est pas rare qu'iel n'y parvienne même pas. Ou il est probable que la personne ne cite que des auteurices noir•e•s américain•e•s.
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Combien de fois j'ai imaginé des répliques, des scénarios où je leur tenais tête ? J'ai jamais osé. Et puis faut dire que j'avais pas spécialement d'alliés. Pourtant les gens voyaient et entendaient ce que ces connards me balançaient. Personne n'a jamais rien dit, personne n'a jamais cherché à me défendre.
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Oui, nous en avons assez. Oui, nous sommes à bout. C'est tous les jours, tout le temps, nous n'avons pas droit à une seconde de répit. Nous n'avons pas le privilège de pouvoir "oublier" notre couleur de peau, le monde entier nous rappelle que nos voix comme nos vies ont moins de valeur. Nous avons le droit d'être en colère, d'exprimer notre lassitude et notre douleur.
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Il y a des policiers qui sont supposés encadrer la Marche, bien sûr ils ont rien remarqué, ou ont choisi d'ignorer l'événement. On ne peut rien attendre d'eux, surtout pas une forme de protection.
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Je me fraye un chemin à travers les valides, écrasant sans doute quelques pieds au passage. Mais aucun•e n'ose me faire la moindre remarque, iels ont cet air de pitié qui me fait vomir. "La pauvre", doivent-iels se dire. Eh bien, la pauvre leur roule dessus !
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